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Sail GP à Saint Tropez, les français confirment leur bonne performance au Danemark

Le clan tricolore loupe de peu la finale à l’issue d’une journée fortement perturbée par l’absence de vent. l'équipage emmené par Quentin Delapierre a terminé à un point du podium, et n'a pas pu participer à la Final Race. Deuxième à Copenhague il y a trois semaines, le clan tricolore confirme néanmoins sa bonne forme.

Au terme d'une journée marquée par l'absence de vent, ce sont les Etats-Unis qui ont remporté l'épreuve, devant la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne.  C’est la première fois que les Américains remportent un Sail Grand Prix depuis leur arrivée sur SailGP en 2018. Et sur la photo des vainqueurs, on trouve la Française Amélie Riou, embarquée au dernier moment par James Spithill pour remplacer une équipière blessée.

 

Manque d’air

C’est en effet un tout autre exercice auquel ont dû s'astreindre les neuf équipages de SailGP pour ce ‘super sunday’ dans le golfe de Saint-Tropez, largement suivi à terre et en mer par une foule de spectateurs et de fans. Dans un vent bien inférieur à 7 nœuds, les grandes ailes de 29m et les grands appendices ont refait leur apparition sans que les F50 ne parviennent à maintenir le vol bien longtemps. Cette dernière journée de régates sur la Côte d’Azur a été fortement perturbée par le manque d’air : une seule et unique manche de qualification a pu être validée (sur un parcours réduit) avant le lancement de la finale.

Dans cette unique régate, les grands catamarans, en équilibre sur une coque, ont eu du mal à se mouvoir. Les risées éparses ont distribué bons et mauvais points et il fallait garder son sang froid, à chaque sortie de manœuvre, pour ne pas s’arrêter complètement. Les Américains parviennent à maîtriser ce jeu de funambule tandis que les Kiwis sauvent les meubles après un mauvais départ. Les grands gagnants de cette course abracadabrantesque sont les Britanniques, 3e, qui parviennent in extremis à se qualifier en finale, au détriment des Australiens et des Français.

La finale 100% anglo-saxonne se disputera elle aussi sur le fil du rasoir, dans un vent quasi nul. En tête dès la première marque, Spithill et son groupe concluent en beauté leur semaine tropézienne.

Côté Français, en tout cas, malgré la petite déception d’avoir raté de peu la finale, le bilan est positif. Ce week-end, le groupe a vécu des moments forts et l’on sent, au sein de l’équipe, une dynamique positive. Les tricolores gagnent d’ailleurs une place au classement général de la saison (5e) après 5 Sail Grands Prix. L'Australie, championne en titre, qui a terminé cinquième à Saint-Tropez, reste en tête du classement de la saison avec 42 points, même si un seul point la sépare de la Nouvelle-Zélande, deuxième, suite à la rapide remontée des Kiwis. Le Danemark (33 points), la France (31 points) et le Canada (29 points) forment un milieu de tableau très serré.

Signalons au passage la belle performance de l'équipage français qui s’adjuge le record de vitesse du SailGP en atteignant 99,99 km/h lors de la troisième manche du Range Rover France Sail Grand Prix, à Saint-Tropez.

L’armada se retrouve dans deux semaines à peine à Cadix, pour le Spain Sail Grand Prix (24-25 septembre) qui marquera la mi-saison et la fin de la tournée européenne des F50.

 

Quentin Delapierre, pilote du F50 tricolore : « Un coup ça passe, un coup ça ne passe pas. Il faut accepter le jeu et gérer la frustration. Une part de moi est satisfaite de n’être qu’à un point de la finale derrière les Anglais. Et je me dis que le chemin parcouru est intéressant. Une autre partie de moi, ma part de compétiteur, se dit que cette finale était presque entre nos mains. J’ai une grosse analyse à faire sur mes départs pendant ce week-end de course. Je vais continuer à grandir et à progresser. Mais un des gros enseignements de ce week-end c’est que notre fond de jeu est là et qu’on est capable de remonter des places quand on est derrière. C’est bon signe pour la suite ! »

 

Amélie Riou, stratégiste à bord du F50 américain : « C’est dingue ! Je suis trop contente de la manière dont les choses se sont passées ce week-end. Comme je l’ai dit, les gars ont été cool avec moi, ils m’ont mis dans de bonnes dispositions. Ils m’ont permis de m’exprimer en tant qu’athlète. Je suis sur un petit nuage ! J’ai appris pas mal de choses. L’organisation à bord est un peu différente de celle des Français. Le fait de travailler en anglais, avec une équipe comme ça, et puis c’est James Spithill quand même ! »