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Les Français remportent la 5e course et remontent au championnat, les Australiens s'imposent

Magnifique victoire de Quentin Delapierre et son équipe tricolore sur la dernière course en flotte du jour à Sydney. Mais une frustrante 4e place sur ce KPMG Australia Sail Grand Prix qui couronne les Australiens de Tom Slingsby pour la première fois cette saison. Les Danois et les Néo-Zélandais complètent le podium. Après ce huitième Sail Grand Prix sur treize au programme de cette Saison 4 de SailGP, les Français remontent à la 5e place au classement général du championnat international de voile. Leur objectif : atteindre le top 3 pour accéder à la grande finale à 2 millions de dollars qui aura lieu à San Francisco mi-juillet.

Le soleil et une brise thermique de 12 à 15 nœuds ont balayé la baie de Sydney pour cette deuxième journée de Grand Prix australien. Des conditions parfaites pour les F50 dotés de leur aile de 24 mètres et de leurs grands foils. « Les conditions étaient vraiment dingues, raconte Manon Audinet, strategist du France SailGP Team. Le classique Sydney que j’imaginais car c’était une première pour moi sur ce plan d’eau mythique. Ça fait du bien de naviguer à nouveau dans du vent. Je me suis vraiment éclatée ! On oublie à quel point c’est addictif ces sensations de vitesse et de contact avec les autres bateaux. C’est chaud, ça met de l’intensité et du challenge, c'est vraiment cool. »

Le plan d’eau restreint avec une ligne de départ au vent de Shark Island a de nouveau joué des tours aux 10 équipes nationales. A la course 4, seuls trois bateaux ont réussi à partir au top départ. Parmi eux, les Allemands d’Eric Heil qui ont décroché leur toute première victoire sur SailGP. Les Français, en retard sur la ligne, « on s’est fait cueillir en faisant notre dernière manœuvre un peu tard et un peu loin », explique le coach tricolore Thierry Douillard, ont réussi à revenir en milieu de paquet avant qu’un souci de foil dans une manœuvre n’arrête leur F50. « On a perdu beaucoup, on termine 9e, ce qui nous fait très très mal ».

A 9 points du podium, les Français savaient au départ de la course 5 que la finale serait difficilement accessible. « Il fallait y aller à fond, gratter le moindre point et espérer que les planètes s’alignent », raconte Manon Audinet. Et c’est ce que les Bleus ont fait en survolant l’ultime course en flotte du jour. « On a vraiment tout coché : le bon départ, la bonne vitesse, les laylines, les bords du bon côté… » Mais ça n’a pas suffit pour accéder à la finale que les Français loupent de très peu pour la quatrième fois cette saison. « Ça fait une super victoire pour terminer ce Grand Prix, c’est bien de finir là-dessus parce qu’on est un peu frustrés de finir encore quatrièmes », conclut Manon Audinet.

Prochaine étape, Christchurch. Rendez-vous les 23 et 24 mars pour l’ITM New Zealand Sail Grand Prix.

 

Ils ont dit : 

Quentin Delapierre, pilote du France SailGP Team : « C’est une période assez bizarre mais intéressante sportivement. Je pense qu’il faut rester patient, ne pas se laisser envahir par la frustration. Une fois que ça va passer, ça va vraiment passer. Je suis confiant, cette équipe peut faire bien mieux et c’est passé tellement proche qu’on va finir par y arriver. C’est toujours incroyable de gagner une course sur SailGP. On régate contre les meilleurs au monde donc c’est une bonne récompense pour tout le travail que l’équipe met en place. Aujourd’hui je m’en veux parce que c’est passé à rien. Sans ce souci de hook de foil sur un jibe, je pense qu’on serait passés en finale. Nous sommes cinquièmes au général avec un début de saison vraiment difficile donc si les beaux jours arrivent on va faire mal. »

Thierry Douillard, coach du France SailGP Team : « On aborde la dernière manche avec un podium très difficile à atteindre, 9 points devant nous. Il n’y avait qu’une chose à faire, gagner la dernière manche et voir ce qu’il se passe. C’est ce que les gars ont très bien fait. Une superbe manche, super solide du début à la fin, qui reflète le niveau de l’équipage aujourd’hui. C’est frustrant cette 4e place à 2 points du podium mais on termine sur une note positive. Et on va essayer de relativiser car on gagne deux places au classement général en grappillant des points sur nos adversaires. La route est encore longue jusqu’à San Francisco. 
Mention spéciale pour Manon qui a été super solide. Elle a repris ses marques très vite après son congé maternité. C’est un vrai atout pour l'équipe et ça présage un super travail pour les Grand Prix à venir. »