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Clap de fin du Trophée Banque Populaire Grand Ouest

Après 800 milles (1640 km) parcourus au fil de 13 îles du Ponant, et deux Grand Prix – Région Bretagne-Armor Lux, vendredi, Banque Populaire Grand Ouest samedi - , le rideau est tombé ce samedi sur la deuxième édition d’une course au niveau de compétition et de convivialité jamais démenti ; à terre comme en mer. À travers sa formule qui réunit des grandes figures et de nouveaux visages de la course au large, invités à batailler sur un parcours magnifique, le Trophée Banque Populaire Grand Ouest s’installe et détonne, pour commencer à s’inscrire au rang des incontournables du circuit Figaro Bénéteau, à la croisée des générations de marins.

Sur le plan sportif d’abord, difficile de ne pas se féliciter de l’opportunité offerte par des conditions météo favorables pour boucler la totalité du parcours au départ et à l’arrivée de Concarneau, cœur palpitant de l’événement, à mi-chemin entre les eaux normandes de l’archipel de Chausey et les pertuis charentais qui baignent l’île d’Aix. 

« La course a donné lieu à une belle étape du Championnat de France Elite de Course au Large servie par des conditions sympas »,  souligne Christophe Gaumont, directeur de course. « La flotte était bien fournie avec un niveau extraordinaire garanti par des skippers qui ont fait leurs preuves et des bizuths aux dents longues. À chaque fois, les dés ont été rejetés avec des rebondissements permanents, sur ce parcours exigeant qui suit le trait de côte », poursuit celui qui a eu la charge d’orchestrer la partition nautique de cette grande épreuve côtière qui a la cote auprès des marins. 

Même constat du côté des organisateurs d’Ultim Sailing, qui analysent les clés du succès de la course qu’ils ont imaginée. « La première satisfaction, c’est d’avoir pu faire le grand parcours, les 800 milles autour des 13 îles du Ponant. La deuxième, c’est le nombre de concurrents : 12 équipages lors de la première édition, 29 tandems cette année pour la course la plus longue cette année en Figaro, avec des manœuvres constantes, très engagées », observe Mathieu Sarrot. 

«  La troisième, c’est de ne pas avoir été déçus par le plateau, qui nous donnait presque l’impression d’être de niveau olympique. Un si petit écart – une minute et huit secondes entre les deux premiers après plus de 1600 km parcourus -, cela donne la mesure du niveau, que les 3è, Yann Eliès et Victor Le Pape, qualifient de stratosphérique », complète Emmanuel Bachellerie. Ce dernier observe aussi que « les Grands Prix du vendredi et du samedi, permettant d’embarquer des partenaires, des journalistes et des invités sur des parcours construits, ont donné lieu à des retours aux pontons avec des étoiles plein les yeux. »

Autant d’indicateurs qui ne trompent pas ceux qui ont mis en œuvre, pour la deuxième fois, une épreuve, déjà riche d’une identité très forte : en double sur un terrain de jeu exceptionnel. « Après deux éditions et une réelle montée en puissance avec son intégration cette année au Championnat de France Elite de course au large, tous les indicateurs sont au vert pour que cette épreuve côtière compte rapidement parmi les classiques du circuit Figaro Beneteau », constate le duo d’organisateurs d’Ultim Sailing.

 

Les mots des skippers

Annaëlle Pattusch (Nemo) : « Le format au ras des îles et le long des côtes fait qu’on était au contact tout le temps. Je viens de Genève, et à la base ce sont des coins que je ne connaissais pas trop. Même si j’ai pu les découvrir avec mes deux années sur le circuit Mini 6.50, il y a toujours beaucoup à apprendre sur un tel terrain de jeu super intéressant, très technique avec beaucoup de phénomènes locaux à gérer. À chaque fois, on visait l’île d’après plutôt qu’un waypoint à 300 milles au large. À deux, on est toujours plus motivés, à fond sur les réglages. Ce n’est que de l’acquis pour la suite. Le cadre est magnifique, et avec deux journées pour faire venir nos partenaires, ce n’est que du positif ! »

Romain Le Gall (Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17)  : «  C’est  l’une de mes courses préférées sur le circuit Figaro, avec un plateau qui réunissait des grands noms de la voile. C’est assez gratifiant de naviguer bord à bord avec eux.  Des courses comme ça, cela met en confiance, cela pousse à oser un peu plus. Je me suis vraiment régalé. Un parcours génial, plein de rebondissements, des petits « inshore » à la fin qui permettent de partager avec les sponsors et les amis, une organisation au top : tout était réuni pour que ça se passe bien. À terre, on est accueillis comme des rois. La formule est parfaite. »

Thierry Chabagny (Demain) : « J’ai retrouvé des sensations que j’ai connues pendant longtemps, qui ont refait surface. Le parcours est super sympa. C’est la côte française ; et on sait pourquoi on l’aime, elle est magnifique et hyper intéressante en termes de navigation avec les courants, les cailloux, les renverses, etc. On a disputé une bataille navale passionnante. Elle est dure, parce que sur des monotypes, pour faire la différence, il ne faut rien lâcher. C’était une sorte de piqûre de rappel pour moi. J’ai l’impression que le circuit a trouvé un nouveau souffle avec une nouvelle génération qui a pris la mesure de ce que peut générer le circuit Figaro, et l’opportunité qu’il offre de monter rapidement en niveau. Certains sont très jeunes mais déjà très forts, on sent que la transmission est bien faite, que les pôles d’entraînement font le boulot. Ils sont impressionnants, mais en même temps ils sont sympas. Ils ont de beaux jours devant eux, et c’est tant mieux. »

Élodie Bonafous (Quéquiner-La Vie en Rose) : «  On a vu beaucoup de très beaux endroits, on a vécu des moments assez forts. J’ai le souvenir d’une bataille acharnée, avec une tension maximale en approche de la ligne d’arrivée. On en a pris plein les mirettes. La victoire sur ce Trophée BPGO, c’était un de mes objectifs pour la saison. Quand j’ai vu le plateau et que j’ai croisé de manière concrète les marins réunis par la course, je me suis dit que ce ne serait pas une mince affaire d’aller la chercher. Elle en est d’autant plus satisfaisante et belle. Les organisateurs mettent les petits plats dans les grands. Rien qu’au niveau logistique, on est accueillis, on a un bel espace pour se retrouver. Mes partenaires en profitent à fond pour activer des relations clients, ils ont été très présents pour des bons  moments de partage. »

Maël Garnier (Selencia-Cerfrance) : « C’était une super expérience. J’ai passé une excellente semaine, aux côtés de Fred Duthil sur la grande course. Et on vécu plein de bons moments de partage sur les parcours en baie. On s’éclate ! La proximité avec les organisateurs, le sens humain, la bonne ambiance, l’atmosphère décontractée… Le  tout pour mettre en avant les marins, c’est chouette ! Sportivement, cela a bien enchaîné pendant cinq jours et cinq nuits en mer, on a disputé la course la plus longue de l’année et il ne fallait rien lâcher. On est contents de notre navigation sur un parcours aussi complet que complexe, riche d’apprentissage pour la suite. »