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Les légendes de la Voile Olympique

Inscrite au programme des Jeux Olympiques depuis la première édition de l’ère moderne, la voile n’apparait finalement pas en 1896. Le mauvais temps empêche alors l’organisation des régates. Ce n’est donc que 4 ans plus tard que la voile fait officiellement son apparition aux JO, à Paris. Les épreuves sont, à cette époque, réparties dans deux endroits, au Havre et à Meulan sur la Seine, dans l’Ouest Parisien. En plus de 120 ans d’Histoire, la voile a offert des champions de légende aux Jeux Olympiques. En voici les principaux.

Ben Ainslie : ce qu’Albion a fait de meilleur

La tradition maritime britannique n’est plus à démontrer. La Grande-Bretagne est d’ailleurs la nation la plus titrée aux Jeux Olympiques. Elle le doit en partie à un homme, Ben Ainslie, ou plutôt Sir Ben Ainslie, quadruple médaillé d’or en Laser à Sydney (2000), puis en Finn à Athènes (2004), Pékin (2008) et Londres (2012), après avoir décroché l’argent à Atlanta (1996). 5 participations, 4 médailles d’or et une médaille de bronze sur deux supports différents, Ben Ainslie reste jusqu’à ce jour la plus grande légende de la voile outre-manche, menant de nombreuses campagne d’America’s Cup pour sa patrie. Il sera d’ailleurs le skipper d’INEOS Britannia lors de la prochaine édition cette automne !

 

Paul Elvstrøm : le marin devenu voilier

Avec Ben Ainslie, Paul Elvstrøm est le seul sportif à avoir remporté 4 médailles d’or en voile. Le Danois a également réalisé un « quatre à la suite » entre les Jeux Olympiques de 1948 à Londres et ceux de 1960 à Rome, un exploit qu’il partage avec seulement 8 athlètes dans l’histoire des JO, Ainslie mais aussi notamment le nageur Michael Phelps ou le sprinteur Carl Lewis. Au total il a disputé 8 éditions des Jeux Olympiques, les derniers en 1976 à Séoul, en double sur un Tornado avec sa fille, Trine. En parallèle, dans les années 70, il a créé une voilerie à son, Elvstrøm Sails et reste dans l’histoire de la voile comme l’un des grands innovateurs de son temps, l’un des grands artisans aussi de la professionnalisation dans la voile.

 

Torben Grael et Robert Scheidt : l’école brésilienne

Le Brésil peut se vanter d’avoir fait naitre non pas une mais bien deux légendes de la voile olympiques sur ses terres. Torben Grael est d’origine danois, comme Paul Elvstrøm, mais il a remporté une médaille de plus que lui aux Jeux Olympiques. De l’argent en Soling en 1984, du bronze en Star en 1988 et en 2000 et deux médailles d’or, toujours en Star, en 1996 et 2004. 5 médailles et une longévité exceptionnelle pour ce monstre sacré qui par la suite a brillé notamment sur la Coupe de l’America ou en course au large sur la Volvo Ocean Race.

Son compatriote, Robert Scheidt a également décroché 5 médailles olympiques, deux en or (Atlanta 96 et Athènes 2004), deux d’argent (Sydney 2000 et Pékin 2008) et une de bronze (Londres 2012), en solitaire avec son Laser pour les 3 premières puis en Star, en double pour les deux dernières. Également douze fois Champion du Monde sur ces deux supports, Robert Scheidt était revenu à son premier amour, le Laser pour participer à ses 6e et 7e JO, chez lui à Rio puis à Tokyo il y a 3 ans. A Rio, il avait notamment été choisi, lors de la cérémonie d’ouverture, pour prononcer « le serment olympique » au nom de tous les athlètes avant de prendre la 4e place quelques jours plus tard.

 

Hannah Mills : dans les pas des pionnières

La voile était un sport mixte lors de ses premières années en tant qu’épreuve olympique. Hommes et Femmes naviguaient les uns contre les autres, ou les uns avec les autres, en compétition. D’ailleurs dès 1900 une femme obtient deux médailles, la suissesse Hélène de Pourtalès, en or et en argent à bord du Lérina avec son mari Hermann et son neveu Bernard. Puis des épreuves 100% féminine ont été créée, la première étant le 470 en 1988. C’est justement sur ce support, encore au programme des JO aujourd’hui, qu’a brillé la Britannique Hannah Mills, double médaillée d’or (à Rio puis à Tokyo) et médaillée d’argent (à Londres). A Tokyo, Hannah avait également eu l’honneur d’être le porte-drapeau de la délégation britannique, aux côtés du rameur Moe Sbihi.

 

Alessandra Sensini : la bonne étoile

C’est elle qui détient le record de médailles remportées chez les Femmes, avec 4 breloques. De l’or en 2000 à Sydney, de l’argent à Pékin en 2008 et du bronze à Atlanta en 1996 et à Athènes 2004. Venue au monde à Grosseto au sud de la Toscane, l’Italienne a suivi les étoiles pour aller vers son destin : « Je suis née le 26 janvier 1970 sous le signe du Verseau (« Acquario » en italien) », a-t-elle raconté. « Les étoiles m’ont montré le chemin à parcourir ». Douée dans de nombreux sports dans sa jeunesse elle choisit finalement la planche à voile, poussée par ses sœurs. Un choix judicieux pour une carrière exceptionnelle avec ces quatre titres olympiques auxquels s’ajoutent 7 médailles aux championnats du monde et cinq titres européens !

 

Côté Français

Charline Picon devient, avec sa médaille de bronze acquise vendredi 02 août, à Marseille, avec sa barreuse Sarah Steyaert, la Française avec le plus de médailles olympiques. Après avoir remporté l’or à Rio et l’argent à Tokyo en planche à voile RS:X, la Française complète sa collection avec une médaille en dériveur double (49er Fx). Bien qu’il n’ait que deux médailles, Nicolas Hénard, reste selon les classements olympiques, le marin Français en tête du classement tricolore grâce à ces deux médailles d’Or (1988 et 1992). Camille Lecointre, en compétition cette année, et déjà détentrice de deux médailles de Bronze, espère bousculer ce binôme.

 

Mais aussi

Parmi les nombreuses autres légendes de la voile olympiques, citons Valentin Mankin, marin ukrainien concourant pour l’Union Soviétique et seul médaillé d’or olympique sur 3 supports différents, en Finn en 1968 à Mexico, en tempest en 1972 à Munich, puis en Star en 1980 à Moscou. Jochen Schümann fait partie également du cercle fermé des quadruples médaillés olympiques, avec 3 médailles d’or (en 1976, 1988 et 1996) et une médaille d’argent (en 2000), en Finn puis en Soling, représentant d’abord l’Allemagne de l’Est puis l’Allemagne réunifiée.

 

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