Améliorez votre navigation, nous nous adaptons à vos besoins.

Le site du Haut Niveau en Voile

CREDIT MUTUEL RENOUE AVEC LA VICTOIRE EN BAIE DE SYDNEY

En franchissant en vainqueurs ce jour à 03.53.43 UTC la ligne d’arrivée de la 3ème étape de la GLOBE40 Ian Lipinski et Amélie Grassi mettent une 3ème victoire à leur palmarés de cette 2ème édition après le prologue et la 1ère étape. Ils effacent aussi l’amertume de cette arrivée en 3ème position à la Reunion après une seconde étape mythique de 8500 milles depuis le Cap-Vert pendant laquelle ils avaient sans cesse alterné la tête de course avec l’équipage belge. L’écart à l’arrivée à Sydney avec leur rival favori depuis 3 mois BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM ne doit pas laisser croire à une victoire facile. Hormis cette avance toute récente de 24 heures c’est avec les tripes que Ian et Amélie ont été chercher cette première place dans une étape à nouveau très difficile et très éprouvante pour les corps et le matériel .5823 milles depuis le départ de l’île de la Reunion ont été parcourus à la vitesse moyenne 12,3 noeuds en battant un nouveau record, à savoir la vitesse moyenne la plus élevée jamais observée sur une compétition au large en Class40. Compte tenu du coeficient 2 de cette étape l’équipage français devrait prendre la seconde place du classement général, la place de leader sauf incident devant rester à l’équipage belge.

Une étape trés engagée

Partis le samedi 22 novembre de la baie de Saint Paul à la Reunion les 8 concurrents de la GLOBE40 ont d’abord connu des conditions légères la 1ère semaine de course sous l’influence de l’anticyclone des Mascareignes, déjà rencontré à l’aller en venant de l’Afrique du Sud. Une mise en jambe douce après une seconde étape d’anthologie avec 30 jours de mer pour les premiers et jusqu’à 40 jours pour les moins rapides; et une étape à la Reunion réduite à une dizaine de jours pour plusieurs équipages parmi les Class40 classiques dit « pointus ». Partant plein sud à la recherche des dépressions d’ouest les concurrents les ont rencontrés dés le 2ème week-end au fur et à mesure de leur descente dans les latitudes basses, 30° puis 35° puis 40° de latitude sud, les fameux « quarantièmes rugissants », la course ayant fixé une limite de sécurité à 46° sud. Commence alors une période de vents forts, de mer formée, de froid croissant qui voit certes les vitesses et les moyennes s’allonger avec des journées à plus de 400 milles pour les leaders mais aussi les conditions de vie à bord devenir de plus en plus difficiles. Le 30 décembre survenait malheureusement le premier incident de mer sérieux de l’épreuve avec une rupture d’une pièce essentielle dans le gréement de l’équipage allemand NEXT GENERATION BOATING AROUND THE WORLD les conduisant le lendemain à annoncer leur retrait de l’étape et leur retour à la Reunion. Ce jeune et brillant équipage qui avait finit second de la 2ème étape est néanmoins décidé à reprendre le cours de l’épreuve à une prochaine étape. Aprés cette épisode ce sont deux semaines très intenses qui se sont déroulées pour les équipages dans les fameuses mers du sud ; d’abord en allant rechercher la limite sud du parcours et en la longeant puis dans la traversée de la grande baie d’Australie avant d’arriver au detroit de Bass. Deux semaines pendant lesquelles les vidéos de grandes glissades avec des records de vitesse (30.8 noeuds pour Curium ) se sont multipliées , avec à la clé une nouvelle poussée d’audience forte sur l’épreuve, plongeant les spectateurs à terre dans la grande mythologie des mers du sud. Des moments durs, éprouvants, difficiles pour les équipages vivant dans un chaos permanent à bord mais aussi des moments inoubliables, marquants, à forte adréaline dans une vie de coureur au large. Au delà des difficultés beaucoup ressentaient aussi le bonheur et le privilège de les vivre.

La course océanique la plus rapide jamais observée en Class40.

Ian Lipinski et Amélie Grassi battent le record d’Ambrogio Beccaria sur la Transat Jacques Vabre 2013 avec 12,11 noeuds de vitesse moyenne; ce nouveau record à 12, 30 noeuds de moyenne témoigne à la fois de l’engagement nécessaire pour s’emparer d’une victoire d’étape sur la GLOBE40 et de la capacité à nouveau démontrée des Class40 de nouvelle génération ( à nez ronds ou éscow » ) à franchir ces longs parcours dans les mers du sud à l’instar de leurs cousins de la classe Imoca ( voiliers de 60 pieds du Vendee Globe) ou de l’Ocean Race. CREDIT MUTUEL comme l’équipe BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM se sont livrés à un duel sans merci avec 28 changements de leader enregistrés pendant cette étape. Et ce n’est que dans la toute dernière partie du parcours en fin de remontée de la Grande Baie D’Australie et lors du passage du détroit de Bass que l’équipe française a pu consolider une vraie avance leur permettant de gérer l’arrivée avec le plus de sérénité. Le classement général est relancé mais cette victoire ne change pas le leader au général qui reste l’équipe belge. La prochaine étape vers Valparaiso à coefficient 3 sera probablement un nouveau juge de paix quant aux chances de victoire finale. En attendant Sydney accueillera dans la journée de demain en prévision l’équipe belge et en début de semaine prochaine les Class40 classiques « pointus » qui livrent une bataille pas moins intense à leur tour dans la Grande Baie d’Australie avec FREE DOM en leader de ce groupe.